Gil
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 19/04/2006
| Sujet: Coursier Mer 19 Avr - 2:18 | |
| *Gil, valet du Comte Rassaln de Meymac se présenta au château de Monbazillac. Gil n'était pas de fort bonne humeur, car habituellement, c'était un simple coursier qui était envoyé pour porter missives et colis. Oui, c'était adressé à un pair de France, et alors? Les pairs ne sont-ils prompts à recevoir paquets que lorsque c'est un gentilhomme qui l'apporte? Et qui allait s'occuper de son Comte, pendant qu'il était sur les routes? Qui dirigerait les domestiques du castel durant son absence? Ah, ça, le Comte Rassaln n'avait point voulu l'entendre, et l'avait menacé du fouet s'il osait continuer à discuter... Gil savait qu'il ne l'aurait pas fait, le Comte n'était pas de ce style, et le sourire qui avait accompagné ce semblant de menace lui avait indiqué qu'il ne se trompait pas sur ce point... et bien sur, avec sa bonne éducation, il n'avait plus oser discuter, prit missive et colis, et était parti sur le champ... Mais il en aurait bientôt fini, il lui suffirait de sourire, de déposer ce qu'il était venu apporter, et puis il pourrait repartir bien vite vers Meymac reprendre son service!
A son entrée en la cour, un serviteur l'accosta, et lorsqu'il se présenta, ce dernier le débarrassa de sa monture, et lui indiqua que les futurs épousés étaient aux préparatifs pour la cérémonie de cette fin de semaine. Il lui indiqua le chemin, après quoi Gil s'y dirigea d'un bon pas. Heureux de trouver le couple dans la salle indiquée, il se présenta à eux.*Salutations, noble Pair de France Héraklius, Comte de Monbazillac et Vicomte de Montboissier, ainsi qu'à vous gente dame Sandyparis de Salignac, dont la beauté illumine les lieux. *Il fit une révérence* Je me présente à vous, Gil d'Ambrugeat, Valet et humble serviteur du noble Rassaln d'Arduilet, Comte de Meymac et Baron d'Albussac. *A sa façon de réciter, il était clair qu'il avait soigneusement préparé son verbe à l'avance, sans même jamais avoir vu la dame qu'il venait de complimenter. Il se dit néanmoins que ses mots étaient bien choisi, et que la dame était en effet resplendissante. Il s'éclaircit alors la voix avant de continuer*Je viens à vous sur commande de mon seigneur, qui me fait vous apporter missive et présents. *Il tendit alors au Pair Héraklius un parchemin cacheté. Ce dernier le rompit, et lu la missive**Lorsque Gil vit qu'il avait terminé sa lecture, il présenta alors à Héraklius son présent, emmailloté d'une étoffe verte de bonne facture.**Il sortit alors de sa propre besace un autre paquet, plus petit, qu'il tendit à la dame.**Il mit alors ses deux bras derrière son dos, et dit*Mon seigneur m'a également demandé de vous faire passer message! *Il se raidit avant de déclamer*"Il espère que vous vous portez tous deux au mieux, et il pensera fort à vous en sa retraite. Qu'il mentionne que l'épée du Pair Héraklius a été réalisée par ses soins, mais qu'elle n'est point encore nommée. Il ajoute que celà vous donnera un prétexte d'aller le voir, pour y faire graver le nom de cette épée lorsque vous l'aurez choisi. Il me fait vous dire qu'il ne jugeait pas d'autres présents mieux venu, car maintenant, c'est de deux personnes précieuses dont vous aurez la garde, et plus seulement de vous seul. Il s'ennorgueillit d'avoir forgée cette épée, qu'il juge excellente de qualité et de calibrage. Il sait que celà peut paraitre prétentieux, mais il me fait dire que vous savez qu'il se moque de ce que l'on peut penser. Cette phrase avait l'air de l'amuser. Pour ma part, j'avoue être toujours epoustouflé de sa dextérité aux forges, et je ne saurais lui donner tort" *Il pivota légèrement vers Sandyparis, gardant toujours sa position très guindée.*"Dame Sandyparis, il m'a confié de vous dire de ne point vous inquiéter. Il sait à quel point vous pouvez parfois vous montrer inquiète *Il rougit à celà, comment son Comte pouvait lui faire dire telle chose à une dame?* mais qu'il était persuadé que tout allait bien se passer. Le sac dont il fait vôtre a été réalisé par le meilleur tanneur des environs de Meymac, et durera des années sans faire montre de signe d'usure ou de vieillesse. C'est du moins ce qu'il déclare, mais, pour celà, je ne pourrais en donner mon avis. Il souhaitait également que je vous dise qu'il avait refusé de céder à la facilité d'envoyer parures ou bijoux, car ces fioritures sembleraient par trop pâles comparées à vous. *Il rougit de nouveau, plus violemment, et s'éclaircit à nouveau la gorge.* Il a préféré vous faire parvenir ce sac, vous disant bonne économe, il mentionne que vous devrez en avoir sans doute grande utilité. Il ajoute finalement que, s'il parait bien lourd, c'est qu'il y a déposé un autre présent à l'interieur, mais celà, je ne puis rien en dire, car j'ignore ce que celà peut être." *Sandy fouilla dans le sac, et y trouva une fiole de Poire, avec l'inscription "Poire de Meymac, Variété "Beurée Grise", Année 1453"*Oh, je vois! *dit-il* Dame, vous êtes une privilégiée, mon Comte n'a l'habitude de sortir la Beurée Grise que pour les grandes occasions... *Pense que, un mariage, c'était évidement une grande occasion... rougit derechef, se disant qu'il faisait là un bel idiot! Se sentant bête, il continua de parler, préferant diriger la conversation sur la poire plutôt que sur sa gaffe.* Cette poire est très juteuse et très sucrée, et sa chair est fondante. Elle dispose de plus d'un petit gout acidulé. Celà en fait une production de liqueur très appréciée et appréciable, qui ne nécessite pas de nombreuses années pour faire montre de toute sa saveur, contrairement à d'autres variétés... c'est du moins ce que j'ai pu entendre, valet que je suis, je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y gouter! *"Et voilà que l'on va me prendre pour un mendiant" se dit-il, "à croire que dès lors que je n'apprend pas mon texte par coeur, j'enchaine les gaffes... Aristote, que mon Comte n'en entende mot!"*Noble Pair de France Héraklius, Comte de Monbazillac et Vicomte de Montboissier, gente dame Sandyparis de Salignac, je vous ai transmis tout ce que j'avais à transmettre, et je ne voudrais point vous déranger plus avant dans vos préparations. J'espère alors que vous m'excuserez de vous quitter aussi promptement, car j'ai pour ma part également quelques autres tâches à accomplir! *Il fit révérence, prêt à s'éclipser, mais attendant qu'on lui permette de prendre congé.* | |
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